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Le titre est peut-être un peu intense, je l’avoue. Ce que j’aimerais discuter aujourd’hui, c’est les variables qui, selon mes tests, théories et expérience accumulée, vont gâcher ou réussir une torréfaction.
Il peut être difficile de démêler toutes les théories par rapport aux différentes variables de torréfaction et leur influence sur le goût final du café. Certaines théories se veulent basiques et sont très facile à prouver à l’aide de tests de torréfaction et de cupping mais d’autres sont basées sur des variables mal définies et sont difficile à approcher avec une méthode scientifique.
Avant tout, j’aimerais redéfinir certaines variables afin d’aider l’explication des théories liés à la torréfaction :
Je pense que ça suffit!
Voici maintenant quelques relations entre les différentes variables qui pourrons mettre en situation les différentes théories à venir.
Nous avons donc la compréhension suivante : Lorsque les beans entrent dans le roaster, nous allons les chauffer jusqu’à une certaine température. Avant d’atteindre cette température, le café va craquer. Le temps qu’il passera entre le FC et la fin ainsi que la température de fin elle-même vont déterminer son niveau de torréfaction.
Voici un profil de torréfaction et ses résultats avec deux courbes différentes partageant les même objectifs de variables : TTFC : 9min, FC @ 196 deg, DT de 2min, End temp 204. Il s’agit du même café, un guatémaltèque naturel anaérobique d’un seul producteur.
Dans la première courbe, nous avons un profil très standard avec un RoR en déclin constant. La température est finalement arrivée un peu plus basse que prévue à 203 deg. On mesure 76,7 agtron pour la couleur moulue.
Dans la deuxième courbe, nous avons un profil très peu standard ou nous partons très vite, ralentissons et puis reprenons de la vitesse pour arriver au FC au même moment et avoir exactement le même profil de développement. Le DT est le même mais la température a finie légèrement plus haute à 205 deg. On mesure 75,5 agtron pour la couleur moulue. Sans surprise, légèrement plus foncé que la première courbe
La perte de poids est exactement pareille sur les 2 batchs à 15.3%.
Nous avons fait un blind-cupping avec les 2 cafés. Les deux semblaient pas assez développés à mon goût, un peu trop acide (je fais habituellement ce café à 2min45 de développement mais pour le bien de la cause j’ai réduit ça à 2min). On goûte clairement la fermentation et le côté anaérobique. Un peu de citron ou d’orange acide. Le point important est que nous n’avons jamais été en mesure de différencier ce que les 2 cafés avaient de différents. Ils n’étaient peut-être pas identiques (quels cafés le sont vraiment) mais leur profil, leur corps, leurs arômes étaient exactement les mêmes. Une chose est certaine, nous ne pouvions pas les associer correctement à leur courbe.
À première vue, voici ce qu’on pourrait conclure de ce test : En gardant un temps de développement constant ainsi qu’une température de fin constante, on peut obtenir une même couleur ainsi qu’un même profil de goût final. Par la similitude presque identique entre les deux cafés, on peut déduire que le comportement de la température avant le FC n’affecte pas énormément la tasse finale. Contrairement à la théorie selon laquelle le RoR devrait toujours être en déclin, nos tests démontrent qu’un trou de RoR avant le FC n’affecte pas (ou presque pas) la tasse finale.
Voici un deuxième test dans la même optique avec un café différent et un profil différent : TTFC : 8min30, FC @ 196 deg BT, DT de 3min, End temp 210 BT. Il s’agit du même café, un brésilien naturel de coopérative.
La première batch obtient une couleur de 81.9 agtron en suivant une courbe standard avec un RoR en déclin.
La deuxième batch obtient une couleur de 81 agtron en suivant le même concept de le premier test, volontairement créer un trou dans le RoR avant le FC et ensuite suivre la même courbe pour le temps de développement. La courbe après le FC n’était pas parfaite parfaite, le RoR a eu une petite remontée vers la fin et nous a apporté à une température légèrement plus haute à 211,5 deg BT, ce que explique la couleur légèrement plus foncée.
Pour la troisième batch, nous essayons quelque chose pour confirmer notre théorie : Créer un trou dans le RoR APRÈS le FC. Nous avons donc essayé de suivre les même variables en ayant un RoR en déclin avant le FC et créer le trou directement pendant le développement. Ce fût plutôt difficile de rester fidèle au 3min de DT et 210 deg de fin, on a plutôt terminé à 3min12 de DT et 208.2 deg BT de fin. La couleur est de 86 agtron (légèrement plus pâle que les 2 autres).
Nous avons fait un blind-cupping avec les 3 cafés, voici les résultats. Sans aucune hésitation, les 2 premières batchs sont identiques. À la limite, nous trouvons que la deuxième batch a légèrement plus d’arômes de chocolat et légèrement moins d’acidité. Ce serait expliqué par la température de fin légèrement plus haute. Le troisième batch est une autre histoire. Aucune arôme particulière, très watery, flat, décevante. Un peu trop d’acidité et une astringence flagrante. Pour faire référence à notre article sur les erreurs de torréfaction, c’est définitivement un café qui a « bake » ou qui a eu une stagnance de température qui détruit les arômes intéressantes. Je n’aurais jamais servi le café #3 à mes clients. Les deux premiers par contre étaient super intéressants et ne présentaient pas d’erreurs de torréfaction apparentes.
On peut considérer que la théorie qu’on avait par rapport au RoR avant le FC s’avère fonctionner dans ce test également. Les 2 premiers cafés ont un profil de goût presque identique et ont pourtant une courbe complètement différente avant le FC. Le temps de développement ainsi que la température de fin sont donc réellement déterminant du goût final. Le test 3 a par contre permis de nous apprendre qu’une courbe avec un RoR en déclin est important APRÈS le FC. En effet, si le RoR descend trop bas et qu’il doit ensuite remonter pour arriver à atteindre la température de fin désirée, on crée un phénomène de cuisson qui détruit les arômes intéressantes et prononce l’astringence, exactement comme si on faisait stagner notre température.
Après tout ça, une observation me restait en tête : Ces tests ont plusieurs choses en commun : La température de fin, le temps de développement ainsi que le temps total. La question s’imposait : Est-ce que le point d’impact est réellement le temps de développement ou pourrait-il être simplement le temps total du roast, peu importe à quel moment le café craque?
Nous avons repris le guatémaltèque naturel anaérobique et mené un troisième test avec ce café : Garder le même temps de développement, la même courbe en descente de RoR après le FC et la même température de fin mais arriver au FC plus rapidement.
Cette troisième batch a donc pris 7min39 à se rendre au FC (1min24 de moins que la batch 1) et a ensuite eu un temps de développement de 2min et une température de fin de 204.3 BT (1.4 deg de plus que la batch 1). On est donc sur un profil identique à la batch 1 mais avec un TTFC de 1min24 de moins.
Nous avons refait un blind-cupping des 3 cafés. Les trois cafés ont un profil presque identique. La batch 1 et 2 sont toujours aussi identique qu’avant et la batch 3 se fond dans le décors. Même profil acidulé avec une touche de citron. Nous n’avons pas été capable d’associer aucun café à sa courbe, ils semblaient réellement identique.
En bref, on confirme que, selon nos tests, le temps de développement et la température finale sont les 2 variables qui nous ont permis de créer une consistance dans nos roasts. Avec un temps de développement approprié, une température finale appropriée et un temps de développement sans stagnance dans la température, on arrive à un profil super intéressant et aromatique.
En bref, le but de cet article était de définir quels sont les cordes sensibles de la torréfaction. Nous avons longtemps essayé de créer des courbes parfaites avec un RoR qui descend tranquillement, nous avons souvent essayé de trouver la température de chargement idéale pour ne pas faire de marques sur les grains, etc. Au final, ce qui s’est prouvé réellement utile et ce qui a permis de créer des torréfactions presque parfaites coup après coup, c’est le temps de développement et la température finale.
Apprenez à maîtriser ce qu’il se passe après le FC et gérer le power pour ne pas arriver avec trop d’énergie au FC et vous aurez probablement plus de control sur votre profil final.
Au final, le meilleur café est celui que vous préférez. En mon opinion, le plus important n’est pas nécessairement de créer le « café parfait » mais plutôt de comprendre comment l’amener vers ce qu’on veut obtenir et d’être capable de le reproduire batch après batch avec confiance. En comprenant les causes et effets de chaque variable, on est en mesure de mieux s’adapter et viser adéquatement notre objectif.
Quelques observations à prendre en compte en suivant les résultats de nos tests :
Le DTR n’est pas nécessairement une donnée fiable. Comme nous avons vu, le temps de développement ne doit pas nécessairement être en relation avec le temps total. Ceci dit, le ratio de temps de développement (DTR) n’est donc pas une donnée fiable. Pour prouver ceci, les batchs 1 et 3 du café guatémaltèque étaient pratiquement identique au goût et avaient pourtant un DTR de 18% et 20% respectivement, ce qui est une assez grosse différence.
Ce qui se passe avant le FC n’est pas nécessairement inoffensif. Nous n’avons pas abordé réellement la question de la température de début à laquelle nous réchauffons le roaster. Elle est également très importante pour réussir sa torréfaction puisqu’une température trop haute peut brûler les grains (scorch en anglais) et créer de l’astringence. C’est une variable très différente pour chaque machine mais essayez de trouver une température qui marche bien pour vous. Pas trop basse ni trop haute.
La perte de poids. Nous avons observé également que pour tous nos tests, la perte de poids était constante. Malgré que cette donnée ne nous donne aucune idée sur le comportement du roast et sur le résultat final en tasse, elle peut être utilisée pour confirmer que toutes les batchs suivent une certaine consistence. Il est une bonne pratique de toujours mesure la perte de poids d’un café après chaque batch et de peut-être remettre en question sa consistence si on obtient une valeur vraiment éloignée de ce qu’on a d’habitude.
Les données sont toujours subjective à la situation. On pourrait penser qu’un chemin facile pour apprendre à torréfier et de se fier sur les données de quelqu’un d’autre et les recopier. Ce n’est pas si facile que ça. Simplement se rappeler que toutes les données de température et de temps sont toujours subjectives à la machine que vous utilisez. Un roaster à conduction unique aura un comportement différent d’un roaster à convection. Un roaster de 20kg n’aura pas le même comportement qu’un de 2kg. Les thermomètre utilisés peuvent parfois être placés à des endroits différents qui vont donner des lectures à interpréter différemment. Bref, assimiler la théorie mais prendre les données avec un grain de sel me semble juste.
Faites vos expérimentations avec vos grains, suivez une méthode scientifiques et partagez vos résultats! Plus on est de geeks, plus on perce les questions et trouve des réponses. En plus, faire des tests est vraiment un des moyens les plus efficaces pour bien comprendre sa machine et s’améliorer en cupping :)
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